BGene s’installe DANS L’ÉCOQUARTIER BOUCHAYER-VIALLET avec ARYBALLE ET ENERBEE

L’inauguration des nouveaux locaux de la start-up de biotechnologie BGene, dans le quartier Bouchayer-Viallet, ancienne friche industrielle réhabilité en éco quartier, a eu lieu le 10 décembre dernier en compagnie des entreprises Enerbee et Aryballe. Le bâtiment a été totalement remodelé et offre une ambiance adaptée à l’orientation bioéthique et futuriste de ces jeunes pousses.

Publié le 28/01/2020 à 14:34

Qu’est-ce qui a poussé ces trois start-up grenobloises à s’installer ensemble ? 

Tout d’abord une rencontre entre ces 3 dirigeants et une volonté d’intégrer des locaux à leur image, combinant à la fois une ambiance un peu underground adaptée au modèle de la start-up, à des espaces confortables et futuristes. De quoi continuer à booster ces start-up florissantes ! 

Les nouveaux locaux, installés dans une école de danse de salon majeures à Grenoble qui, après dix-huit saisons, a déménagé à Chambéry, portent désormais le nom de Mambo 7, en hommage à l’histoire du bâtiment. Quant à leur intérieur futuriste réalisé par deux architectes, Eric Di Benedetto et Cécile Bonnefoi (collectif Snack), il s’intègre bien à l’ambiance underground du quartier. Le tout avec une exposition de photos d’art de Chloe Perez illustrant l’avancée des travaux.

 

Présidents d’Aryballe, BGene et Enerbee. © Chloe Perez

Présidents d’Aryballe, BGene et Enerbee. © Chloe Perez

 

ZOOM Sur BGENE

 

Initiative féminine lancée en 2014 par Marie-Gabrielle Jouan, Caroline Ranquet et Alexia Chandor, BGene est une entreprise moderne et engagée, pourvue d’une charte éthique stricte. Bio-Sourcing, réduction de la consommation d’énergie, contrôle et traçabilité des matières premières, absence de production de co-produits nuisibles pour l’environnement…

Spécialisé en biologie synthétique, c’est-à-dire l’ensemble des technologies qui permettent de produire des molécules par des micro-organismes à partir de ressources renouvelables comme les déchets de bois. La technologie et le savoir-faire sont proposés aux laboratoires des micro-organismes nécessaires à la transformation de matières premières en produits à haute valeur ajoutée. Le bois utilisé est issu de récupération dans des scieries.

L’entreprise s’inscrit ainsi dans les schémas du renouvelable et des économies circulaires.

Quel marché pour ces molécules ? Tout d’abord l’industrie cosmétique, en particulier celui des ingrédients naturels. Il s’agit, là, en utilisant des technologies génétiques de pointe, d’utiliser ces bactéries comme de réels ouvriers. Avec, pour ambition, de remplacer à terme l’industrie pétrochimique par des procédés éco-responsables.

« Les gens veulent du naturel. Mais on ne pourra pas faire du naturel pour tout le monde si on passe par la technique classique de l’extraction végétale ; ça a ses limites, on est obligés d’utiliser des solvants aussi toxiques que ce que l’on fait en chimie. Et on ne parle pas non plus de toutes les cultures intensives qui nécessitent des engrais… », précise Marie-Gabrielle Jouan.

« Quand on commence à cultiver des champs et des champs pour faire de la cosmétique, ça pique un peu ! Notre idée est de proposer une voie alternative qui permet de faire malgré tout du naturel ».

 

BGene est impliqué dans 2 projets labellisés par le pôle AXELERA :

  • Le projet FUI Colornat, porté par le laboratoire Sensient, qui vise à produire des molécules colorantes pour le secteur de la coloration capillaire et du maquillage.
  •  Le projet Okarina, accompagné par INNOV’R Auvergne- Rhône-Alpes, qui s’inscrit dans le cadre d’une démarche de circuits courts avec une utilisation de ressources rhônalpines, en l’occurrence des produits de l’industrie du bois.