Le 25/01/2019


Retour sur la Journée Technique « Valorisation de la biomasse lignocellulosique en composés aromatiques »

Valorisation de la biomasse lignocellulosique en composés aromatiques : des procédés encore insuffisamment matures pour répondre aux besoins des industriels de l’aval et de l’amont

Description

Plus d’une soixantaine de personnes dont 21 représentants d’entreprises différentes ont participé à la journée technique organisée au CTP de Grenoble sur la valorisation de la biomasse lignocellulosique en composés aromatiques.

Organisé conjointement par le pôle de compétitivité AXELERA, les partenaires du projet ANR Phénoliq (CTP, IRCELYON et la Fédération Jacques Villermaux) et avec le soutien de Fibois Auvergne-Rhône-Alpes, cette journée avait pour objectif de faire l’état des lieux de la valorisation de la biomasse lignocellulosique en aromatiques bio-sourcés, en réunissant les différents acteurs concernés :

  • des industriels de l’amont (filière bois, usines de pâtes à papier)
  • des acteurs développant de nouveaux procédés de conversion de la biomasse et des industriels de l’aval
  • des utilisateurs de composés aromatiques

De nombreux travaux de recherche portant sur le développement de voies catalytiques ou biocatalytiques pour l’obtention de composés aromatiques biosourcés ont été présentés.
Ces procédés semblent prometteurs pour leurs sélectivités et efficacités mais ils restent toutefois à les valider à l’échelle semi-industrielle, ce qui ne pourra pas se faire sans l’engagement d’entreprises utilisatrices.

Les lignines, et notamment les lignines papetières, sont parmi les ressources lignocellulosiques les plus aptes à une telle conversion (abondantes et fonctionnalisées).
Solvay et Michelin se sont exprimés sur leurs intérêts et leurs besoins en composés aromatiques biosourcés, qui devront avant tout être compétitifs, éco-conçus (analyse du cycle de vie) et devront répondre aux critères HSE, avec la perspective in-fine de développer des produits plus performants.

Il a également été souligné en fin de journée l’importance de la place des acteurs de l’amont qui aujourd’hui privilégient des voies de valorisation énergétique dont les modèles économiques sont éprouvés et, à priori, plus simple à mettre en place.
Le développement de la production et de l’utilisation d’aromatiques bio-sourcés est donc bien d’intérêt pour répondre aux besoins du marché à la recherche de solutions durables.

Cette filière ne peut se développer qu’à travers un effort conjoint des industriels de l’amont et de l’aval, en s’appuyant sur les connaissances et les technologies d’ores et déjà développées dans les Laboratoires et Instituts.

La France doit être plus active sur la montée en échelle des procédés de valorisation de cette biomasse rendue disponible via sa filière bois bien organisée. Il est important d’engager des investissements sur des technologies et des démonstrateurs qui répondent aux besoins actuels (et futur) du marché. Les Start-up et SME/PME apparaissent comme des acteurs essentiels pour aider au développement de ces filières.

 

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